
La justice gabonaise a condamné le 13 août 2021 dernier cinq agents des forces de police nationale et un civil à 120 jours de prison assortie d’une amende de 300.000FCFA pour racket des usagers de la route.
Les agents qui ont tous été condamnés à 120 jours de prison dont 61 avec sursis sont entre autres, Séraphine Mbogah, Nancy Bissagou, Anouchka Bounda Milebou, Ulrich Armel Otsobi Wandzangoye et Euloge Mouelé. Ils ont été punis par la justice pour avoir demandé à un civil, Gontran Abessolo, lui aussi condamné par la justice, de procéder à un contrôle des usagers de la route au niveau du carrefour ancien sobraga moyennant des sous.
Toute l’affaire s’est en réalité déroulée le 2 juin 2021. Alors que Gontran Abessolo, le civil recruté par les agents de police en poste au carrefour ancien sobraga, exécutait son service de sous-traitance et de supplément des services de l’Etat auprès des agents de police nationale, il sera remarqué par un juriste de passage.
Le juriste ayant observé attentivement l’activité suspecte du civil va se diriger vers ce dernier pour plus d’explication. Il n’aura fallu à l’homme de la loi que quelques minutes d’échange pour soutirer à Gontran Abessolo les noms des commanditaires de ses actions qui n’étaient autres que Nancy Bissagou, Anouchka Bounda Milebou, Ulrich Armel Otsobi Wandzangoye et Euloge Mouelé en poste au carrefour précédemment cité. Au bout de plusieurs minutes d’interrogatoire, il décide de faire appel aux agents pour qui il travaillait.
Les agents de force de l’ordre n’auront dialogué paisiblement avec le juriste que le temps pour eux de réaliser à qui ils avaient affaire. Une fois informés de son identité, ils vont tenter de l’intimider en déclenchant une dispute. Malheureusement, c’est bien cette polémique qui va causer leur perte. Elle va attirer l’attention d’un magistrat de passage. Informé de la situation, celui-ci décide de saisir le procureur de la République qui se saisit du dossier.
Une enquête sera ouverte. Au cours de cette dernière, les concernés ont reconnu les faits expliquant qu’ils agissaient sous les ordres de la hiérarchie. L’argent prélevé aux automobilistes était reversé au supérieur hiérarchique chaque vendredi. À ce dernier de faire le partage. Appelés à la barre le 13 août dernier, ils ont tous été reconnus coupables de corruption active et concussion.