
Les Assises nationales sur la vie chère organisées du 12 au 13 avril 2023 à Libreville au Gabon ont été l’occasion rêvée pour certains défenseurs des droits de consommateur de demander aux plus hautes autorités du pays de procéder au blocage des prix dans le secteur des transports.
Durant cette rencontre, les participants ont invité les autorités à non seulement réglementer les prix, mais aussi à réduire un certain nombre de taxes perçues comme étant la cause des prix exorbitants des titres de transport, par exemple dans l’aérien, où une réduction de près de 50 % sur les taxes et l’exonération de la TVA sur le carburant des vols intérieurs sont demandées.
Dans ce sens, ils ont demandé au chef du gouvernement d’ouvrir à la concurrence le chemin de fer gabonais, qui ne possède qu’une seule ligne et est réputé pour ses incidents. Une demande à laquelle le Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze, a répliqué que la cherté de la vie n’était pas propre au Gabon. Il faut bien reconnaître que toutes ces demandes font écho aux requêtes des populations qui attendent avec impatience le retour des tarifs pratiqués avant la pandémie de la covid-19.
La vérité est qu’avec l’apparition de cette pandémie, plusieurs transporteurs, notamment dans le secteur maritime, ont décidé d’augmenter les prix des places pour compenser la baisse du trafic. Conséquence, cette augmentation pèse aujourd’hui sur le pouvoir d’achat des ménages et a été pointée du doigt lors du naufrage du ferry Esther Miracle.