
Sur fond de scandale, le Maire de la Commune de Libreville a finalement procédé ce jeudi 20 mai 2021 au lancement des travaux de curage des caniveaux en zones inondables et des bassins-versants qu’il avait pourtant déjà marqué comme effectués et « certifié fait » et dont il avait décaissé la faramineuse somme de 337 936 304 F CFA.
Pour la petite histoire, nos confrères de média 241, ont lors d’une publication il y a quelques jours, débusqués un décaissement, ordonné par le maire de la commune de Libreville, Eugène Mba, d’une somme de 337 936 304 F CFA à la faveur des travaux qui en réalité étaient jusqu’à ce jour encore fictifs. Dans l’optique de noyer le poisson et de gagner du temps, les services de communication de la mairie ont suite à ces révélations mobilisés les organes de presses à leur solde pour tenter de créer un mirage. Seulement, les faits étaient et parlaient d’elles même contre l’édile de Libreville fraîchement élu.
Conscient plus que jamais de la tolérance zéro prônée par le président de la République face à ce type d’agissement qui n’ont de cessent de ternir non seulement l’image de l’administration gabonaise, mais aussi celle du pays tout entier. Et craignant que l’affaire ne soit portée auprès des instances judiciaires, ce dernier a vite fait de redresser le tire.
En effet, pour éviter de se retrouver à sans famille et ainsi être nourrit aux frais de l’Etat, comme c’est actuellement le cas pour son prédécesseur, l’ancien maire de Libreville, Léandre Nzué incarcéré à la prison centrale de Libreville pour des faits présumés de détournements de fonds publics, Eugène Mba, n’a eu d’autres choix que de lancer officiellement les travaux qu’il avait déjà de sa main « certifié fat ».
Comme quoi les nombreuses mises en garde d’Ali Bongo Ondimba, les campagnes de sensibilisation des agents publics sur les mécanismes de lutte contre la corruption au sein de l’hôtel de ville de Libreville semblent n’être au final qu’une vue de l’esprit. Cette institution depuis 2 ans reste obstinément engagée dans une gestion peu orthodoxe des deniers publics.