
Depuis l’annonce du retrait des troupes gabonaises de la Centrafrique par l’Organisation des Nations unies (ONU), l’anathème ne cesse d’être jeté sur l’armée du pays. Cette situation qui fait suite aux allégations présumées de viol et exploitation sexuels commis par les bataillons gabonais éclipse l’action combien salutaire du contingent gabonais en RCA et le travail abattu depuis des années pour le retour à la paix. Notre rédaction se propose de vous présenter un bref focus historique de la présence militaire gabonaise en RCA.
La présence des militaires gabonais en Centrafrique remonte aux temps du président François Bozizé. Alors que le pays fait face à des conflits armés opposant différents groupes ethniques, le président Bozizé va solliciter l’appui de son homologue gabonais Omar Bongo pour ramener le calme et la sérénité dans son pays.
En 1996, les premières troupes gabonaises débarquent à Bangui, avant l’arrivée des forces onusiennes. Tout au long de ces 25 dernières années de présence militaire gabonaise en RCA, ce sont des milliers de commandos qui vont se relayer pour maintenir la paix au prix de leur vie. 09 soldats perdent la vie durant leurs missions et plusieurs dizaines d’autres sont blessés.
Le pays aura en tout débourser un peu plus de 80 milliards de francs CFA pour venir en aide à ce pays frère. Une sacrée contribution de la part des Gabonais qui sera saluer en 2013 par l’Organisation des Nations unies. Il n’y a pas si longtemps encore, le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, avait lui-même fait le déplacement à Libreville pour demander à Ali Bongo Ondimba de maintenir ses troupes en poste dans son pays.
Depuis 25 ans et sans interruption, le Gabon a marqué son attachement à accompagner la République sœur de Centrafrique dans sa quête de paix, de sécurité et de stabilité. Le gouvernement gabonais entend traduire devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur les auteurs de ces actions qui ternissent l’image et la réputation de l’armée gabonaise et des relations entre le Gabon et la Centrafrique.
Néanmoins au vu de tous ce qui précèdes, il serait injuste que cet incident certes d’une grande gravité et totalement condamnable par les plus hautes autorités gabonaises soit ce que l’on retient de la présence du Gabon en RCA. Comme l’a indiqué le ministre gabonais Alain-Claude Bilie-By-Nze, « La faute de quelques-uns ne doit pas masquer les sacrifices de tous ».