
Exterieur, facade
L’Agence française de presse a suscité au courant de la semaine écoulée une vive polémique inutile sur les réseaux sociaux pour avoir diffusé un reportage controversé sur des enfants vivent à la décharge de Mindoubé, dans le 5ème arrondissement de la commune de Libreville, à la recherche d’objets en cuivre ou en aluminium qu’ils pourront ensuite revendre pour survivre.
Le reportage polémique démarrait par ces mots : « Larry trimballe tant bien que mal un sac plus grand que lui rempli de ferraille. En haillons et les bottes en caoutchouc pleines de terre, ce chétif garçon de 8 ans déambule dans la décharge de Mindoubé de la capitale gabonaise Libreville, à la recherche d’objets en cuivre ou en aluminium qu’il pourra ensuite revendre. Comme lui, des dizaines d’enfants vivent et travaillent à Mindoubé sous une chaleur accablante. »
Cette image clochardisante et misérable que la presse française aime souvent à présenter à la face du monde des pays africains n’est plus passer cette fois comme une lettre à la poste. Alors que certains pays européens comme l’Italie désignent la France comme le véritable responsable de cette situation de précarité et de promiscuité des états africains conduisant les Africains à quitter leur pays au péril de leur vie, L’AFP semble croire qu’en publiant de telles images déjà vu et routinière ils auraient eu leur scoop. Mais rien de cela, bien au contraire cela à fâché plus d’un.
« C’est ce qu’on appelle dans notre jargon un marronnier, c’est-à-dire un sujet qui revient de manière récurrente. Il y a chez les journalistes français une tendance au misérabilisme au sens littéral du terme, c’est-à-dire une tendance à la représentation des aspects les plus misérables de la réalité sociale au Gabon », a dénoncé un journaliste prenant part à la polémique.
Pour d’autres, ces journalistes français ne sont pas les mieux placés quant on sait qu’en France, les journalistes figurent parmi les professions les moins appréciées par la population. Il leur est souvent reproché de faire valoir leur opinion, très orientée politiquement, au détriment des faits, relégués au second plan.
« Ce phénomène des enfants qui se rendent ponctuellement sur la décharge de Mindoubé, et qui n’y travaillent donc pas à plein temps comme le reportage pourrait le faire croire, est marginal. Cela ne concerne qu’un tout petit nombre d’enfants. Or, on pourrait, à lire l’article, croire qu’il s’agit d’une généralité », décrypte l’universitaire gabonais restituant ainsi les choses dans leur contexte.