Le président gabonais, Ali Bongo, a indiqué lors de son interview accordée à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique le 16 mars dernier que l’aboutissement du plan d’accélération de la transformation (PAT 2021-2023) devra favoriser, une fois toutes les dynamiques de la réforme renforcées, la création de 30 000 emplois d’ici 2023.
« Nous souhaitons renforcer ces dynamiques à travers le PAT, adopté en janvier. L’objectif est d’avoir trois années pleinement utiles pour notre pays. À terme, notre croissance devra être non seulement plus vigoureuse, mais aussi plus endogène, c’est-à dire moins dépendante des cours mondiaux des matières premières, davantage créatrice d’emplois 30 000 en trois ans, prévus dans la seule filière bois] et plus durable, adaptée à la nouvelle donne du changement climatique », a-t-il indiqué.
Le PAT devra également ramener sous la barre des 50 % l’endettement, qui est actuellement de 70 % du PIB. Ce second objectif sera atteint « grâce à une meilleure maîtrise de nos dépenses, à l’accélération de notre croissance et à la restructuration de notre dette, par le biais de l’allongement de sa maturité et de la renégociation des taux d’intérêt », a ajouté le numéro un gabonais.
Il précise par ailleurs à ses détracteurs que tout comme Rome ne s’est pas faite en un jour, la diversification d’une économie ne se fait pas en un claquement de doigts. Reste qu’en l’espace d’une décennie le Gabon a énormément progressé sur ce plan.
La preuve, le poids du secteur du bois s’est nettement renforcé. Quant à la part du pétrole dans le PIB, elle est passée de 42,2 % en 2010 à 32,7 % en 2019. En outre, le Gabon transforme davantage localement ses matières premiers avant de les exporter, ce qui est bon pour notre industrie et pour l’emploi.
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