Le Gabon ambitionne de faire de « l’or vert » une véritable alternative à « l’or noir »

Selon une information diffusée par le magazine économique international, le Financial Times, le Gabon ambitionne de faire de « l’or vert » une véritable alternative à « l’or noir ». L’information fait suite à des entretiens que ces confrères ont eu avec les acteurs politiques et ceux du secteur de l’environnement du pays.
En effet, la chose était déjà bien perceptible depuis un certain temps. Le Gabon a travaillé à accumuler des performances ces dernières années en terme de lutte contre les changements climatiques, préservation de l’environnement et de sa forêt. Cela a même valu au pays d’être le premier pays africain a être récompensé pour la captation de carbone via la préservation de la forêt.
En tant que président du groupe des négociateurs africains sur le climat à la prochaine COP26 prévue à Glasgow, le Gabon est fortement déterminé a s’appuyer sur sa forêt pour assurer la transition d’une économie dépendante du pétrole à une économie fortement impactée par l’économie verte.
Pour ce faire, le Gabon peut compter sur Iftikhar Ali, négociant en obligations et en ancien gestionnaire de fonds spéculatifs et directeur du capital de la dette d’African Conservation Développent Group, une société mauricienne spécialisée dans l’intendance des terres. Ce dernier projette de décrocher des contrats avec des entreprises en vue de trouver des compensations pour l’émission de 3 millions de tonnes de carbones sur 10 ans.
Or, la tonne est facturée 10$ au moins. Selon ce dernier, ce serait véritablement inédit si cet accord devait avoir lieu. D’ailleurs, Iftikhar Ali a affirmé que : « Si nous sommes en mesure d’émettre une obligation, cela créerait un précédent important pour le Gabon, qui serait alors en mesure d’émettre lui-même des obligations similaires».
De plus, les recherches prouvent que « Chaque année, les forêts gabonaises émettent environ 20 millions de tonnes de carbone à cause de la décomposition naturelle, des incendies et de la déforestation. L’activité humaine de l’industrie à la fourniture d’électricité à Libreville, la capitale, émet environ 15 millions de tonnes de plus. Mais la forêt tropicale séquestre environ 140 millions de tonnes par an, faisant du Gabon un absorbeur net de plus de 100 millions de tonnes par an, selon les calculs soumis à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le Gabon absorbe environ un tiers du carbone émis par la France», a fait savoir Iftikhar Ali.