
Quelque jour seulement après le scandale du décaissement de 337 936 304 F CFA à la faveur des travaux au départ fictifs, le maire de la commune de Libreville fait à nouveau l’objet d’un scandale. Il serait à l’origine de nombreux recrutements illégaux au sein de l’hôtel de ville de Libreville.
Le gouverneur de Libreville, Marie Françoise DIkoumba, a indiqué lors d’une sortie médiatique qu’en 5 mois de magistère, l’édile Eugène MBA aurait procédé aux recrutements de plusieurs centaines d’agents. Comme son prédécesseur, le maire aurait recruté pour son seul Cabinet, pas moins de 65 conseillers ce qui serait un peu trop.
Un état des faits qui n’a pas manqué d’attirer l’attention du gouverneur de l’Estuaire. Cette dernière l’aurait incessamment rappelé à l’ordre. Des actes aujourd’hui, qui ne surprennent plus grand monde. En effet, à la mairie de Libreville les recrutements abusifs sont devenus depuis plus de 2 ans une norme. Après l’arrestation de l’ancien maire Léandre Zué, le maire par intérim Akassaga avait commandé un audit.
Les résultats de ce dernier indiquait une forte mafia autour des recrutements à la mairie de Libreville. De telle sorte que près de 90% du budget de la mairie est désormais affecté exclusivement au traitement des salaires. Ces pratiques en cours à l’hôtel de ville de Libreville font que la mairie a du mal à investir et à mener à bien ces missions.
On reproche notamment à cette gouvernance locale une absence de transparence dans les processus de recrutement, une absence de cohérence entre les recrutements et les besoins de service et surtout, un manquement notoire au respect de la tutelle.
Rappelons qu’après la mise à l’écart de Léandre Zué, actuellement poursuivi pour des faits présumés de détournement de fonds publics, Eugène Mba avait été présenté comme un restaurateur de la bonne gouvernance. Hélas, le banquier de formation, sans véritables faits d’armes professionnelles, ne semble finalement pas être à la hauteur des attentes d’Ali Bongo.