
Le rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a une fois encore à l’image de la quasi-totalité des parties politique de l’opposition, été égale à elle-même en se posant en victime tout en usant des injures lors du démenti du secrétaire exécutif dudit parti sur une histoire dont les faits accablent pourtant le leader de cette formation politique.
La polémique serait partie d’une série d’articles jugés «orduriers », selon les propos tenus par le secrétaire exécutif de cette formation politique. Les articles publiés par une presse, qui aujourd’hui serait miraculeusement « à la solde du pouvoir », auraient commis le sacrilège de relayer ce qui pour certains reste un secret de polichinelle, notamment le fait que Jean Ping serait « trop âgé pour pouvoir se représenter en 2023 », date de la prochaine présidentielle gabonaise. Faits pourtant rappelé par Barro Chambrier quelques jours auparavant.
Visiblement, aborder le sujet fâche plus d’uns. Pourtant, l’opinion nationale et internationale peut naturellement constater que la coalition, la dynamique et l’espoir né autour de la personne de Jean Ping s’est évaporé, il ne représente plus rien politiquement. Pour preuve, la coalition est déchirée par des guerres intestines de positionnement pour la prochaine présidentielle de 2023.
Le secrétaire exécutif d’Alexandre Barro Chambrier qui aujourd’hui affirme que ce dernier n’a jamais soutenu que Jean Ping est trop âgé n’a cependant pas fourni la raison pour laquelle son leader s’est particulièrement illustré sur la scène politique nationale comme un potentiel rival de Jean Ping du côté de l’opposition. Ces dernières rencontres avec les autorités politiques de la sous-région montrent bien que le divorce entre celui qu’il prétend continuer de soutenir n’attend que l’ouverture de la campagne présidentielle de 2023 pour être prononcé.
De plus, la fragilisation de la coalition par le départ des plus gros soutiens de celui qui pouvaient faire de l’ombre à Ali Bongo Ondimba, témoigne des véritables ambitions cachées de certain proche de Jean Ping, en tête desquels le président du RPM qui serait le mieux placé et n’attend que le bon moment pour sortir les griffes. La vérité est que les Gabonais savent que rien ne va plus du côté de l’opposition. Celle-ci ne les a jamais vraiment représentées. Mieux la presse qui serait miraculeusement devenue « à la solde du pouvoir » est la même que la coalition a utilisé pour envoyer les Gabonais dans les rues en 2016 et revendiquer sa victoire.