
Suite aux menaces de grève formulées par la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), principale confédération syndicale du secteur, pour revendiquer le paiement de la prime de performance budgétaire au titre du mois de février, les autorités ont tenus à s’expliquer.
Selon l’article 8 du « décret fixant les modalités d’évaluation et d’attribution de l’intéressement spécifique servi aux agents des administrations des Douanes, des Impôts, du Trésor et des Hydrocarbures », les agents publics concernés ne pourront prétendre en février au versement de ladite prime de performance budgétaire parce qu’ils n’ont pas atteint les objectifs fixés donnant droit à cet encouragement.
Ils indiquent également que cela s’explique du fait que l’atteinte des objectifs est collective selon le décret et non individuel. De plus, si sur le segment hydrocarbure, le taux d’exécution des recettes, de l’ordre de 116 % par rapport à l’objectif initial, est largement positif, ce n’est pas le cas des douanes (79 % seulement) et, surtout, des impôts dont le taux d’exécution, c’est à dire de recouvrement des recettes par rapport à l’objectif initial n’est que de 49 %.
Cet état de fait induit donc le fait que Juridiquement les régies financières n’ayant pas collectivement atteint leurs objectifs ne pourront prétendre au titre de février au versement de la prime de performance.
Devant cette situation, pour les responsables du ministère du Budget, il n’est pas possible de céder à ce qui apparaît comme un «chantage». Ils entendent jouer la carte de la fermeté et menacent même de priver les agents grévistes de leur prime au titre du mois de mars.