
Mise en place en 2016 pour suivre les multiples procédures anti-corruption dans le pays, les différentes task forces initiées par le coordonnateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo, ont permis de rendre plus performant l’Etat Gabonais.
La première task créé en juin a permis de traiter la question de la dette intérieure du pays. Cette première task force a mené de très nombreuses auditions avec toutes les entreprises créancières de l’Etat et établi que deux tiers de la dette intérieure, soit près de 300 milliards de francs CFA (457 millions d’euros), étaient fictif et ne correspondaient pas à des travaux effectifs.
Le Porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, avait même indiqué le vendredi 23 octobre 2020, lors d’une conférence de presse que 370 milliards, sur les 559 milliards de francs CFA audités à ce jour dans le cadre du travail de la task force sur la dette intérieure toujours en cours dans le pays, seraient fictifs.
Il avait également expliqué que la continuité du travail de cette task force était importante pour le pays parce que «face au ratio important de dettes en réalité purement fictives », il se pourrait que l’on soit en présence d’un «système», au sens organisationnel du terme, de détournement de fonds publics.
« En ce cas, la Justice serait appelée à se prononcer. », avait martelé le porte-parole de la présidence de la République.
La seconde task force a été mise en place il y a seulement quelque mois. L’objectif affiché est de suivre plusieurs grands chantiers qui pourront être mis en avant lors de l’élection présidentielle de 2023.
Les travaux de la task force s’inscrivent dans cet effort inédit par son ampleur de déclarer une guerre sans merci à certaines pratiques telle que la corruption, le détournement de fonds publics, l’enrichissement illicite et tout ce qui s’y rapporte.