
La cour criminelle spéciale de Libreville a condamné ce mardi 8 juin 2021 l‘ancien directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM) et de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) Ismaël Ondias Souna, à 10 ans de réclusion criminelle avec sursis.
Après plusieurs mois d’incarcération à la prison centrale de Libreville où il a été placé en détention préventive, l’ancien directeur général de la SEM et de la Caistab est enfin passé devant la cour criminelle ce 8 juin où il a été entendu pour les faits qui lui sont reprochés. Condamné à 10 ans de prison avec sursis, ce dernier devra également payer une amende de 100 millions de FCFA et procédé au remboursement d’une somme de 600 millions qu’il aurait reconnu avoir détournée.
En effet, mis en examen en novembre 2019 dernier pour « détournement de deniers publics et complicité de détournements de deniers publics ». La décision de la cour criminelle spéciale intervient un an et demi après que l’accusé ait été placé en détention préventive. Certes reconnu coupable pour les charges retenues contre lui, ce désormais ancien cadre aura cependant le loisir de purger sa peine non pas à sans famille mais bien chez lui.
Notons que la condamnation d’Ismaël Ondias Souna marque ainsi le début d’une longue série de procès dans la vaste opération anti-corruption « Scorpion » qui verra comparaître une vingtaine d’ex-hauts responsables publics, dont notamment l’ex-directeur de cabinet de la Présidence, Brice Laccruche Alihanga.
Rappelons que lors du procès d’Ismaël Ondias Souna, la cour criminelle spéciale de Libreville a par ailleurs statué sur le cas de son ancien directeur financier, Cédric Nang Essonno également Poursuivi pour « complicité de détournement de deniers publics ». Totalement blanchi des charges retenues contre lui, ce dernier a retrouvé sa liberté.