
Suite au reportage controversé de l’agence française de presse (AFP) faisant état de l’existence d’enfants travaillant à la décharge de Mindoubé, la ministre des Affaires sociales Prisca Koho après une période d’indifférence, a enfin commandé une enquête en vue de faire le point sur l’existence d’enfants vulnérables sur le site de la décharge de Mindoubé.
Le but de cette enquête est « d’identifier précisément ces jeunes compatriotes, leurs familles et de leur proposer des aides adéquates à leurs différentes situations » a fait savoir la tutelle.
Pour la petite histoire, l’Agence française de presse a suscité au courant de la semaine écoulée une vive polémique inutile sur les réseaux sociaux pour avoir diffusé un reportage controversé sur des enfants travaillant à la décharge de Mindoubé, dans le 5ème arrondissement de la commune de Libreville, où ils recherchaient des objets en cuivre ou en aluminium qu’ils devaient ensuite revendre pour survivre.
Le reportage polémique démarrait par ces mots : « Larry trimballe tant bien que mal un sac plus grand que lui remplit de ferraille. En haillons et les bottes en caoutchouc pleines de terre, ce chétif garçon de 8 ans déambule dans la décharge de Mindoubé de la capitale gabonaise Libreville, à la recherche d’objets en cuivre ou en aluminium qu’il pourra ensuite revendre. Comme lui, des dizaines d’enfants vivent et travaillent à Mindoubé sous une chaleur accablante. »
Cette image clochardisante et misérable que la presse française aime souvent à présenter à la face du monde des pays africains avait laissé un goût amère aux autorités gabonaise. Car ces faits laisseraient entendre que le travail des enfants est une chose normale et acceptable au Gabon et donc que le pays ne dispose d’aucune de politique publique en matière de protection des mineurs. Notons que le silence du ministre en charge de ce département n’était pas pour arranger la situation. Bienheureusement, les résultats de l’enquête viendront rétablir la vérité sur ladite question.