
Nouvellement ministre de la Santé à l’époque, Guy Patrick Obiang Ndong annonçait en grandes pompes en juillet 2020, une vaste opération de prise en charge des malades mentaux à travers le pays et plus particulièrement à Libreville. Tout porte à croire que que la montagne a accouché d’une petite souris.
» Je leur ai donné un délai de sept jours pour qu’ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin de procéder au ramassage des malades mentaux » déclarait le ministre de la Santé le 29 juillet 2020. Une instruction qui avait apporté une certaine satisfaction auprès des populations lasses d’assister au triste spectacle d’errance dans les rues qu’offrent les malades mentaux.
Guy Patrick Obiang Ndong avait demandé au personnel de l’hôpital psychiatrique de Melen de mettre un terme à ce lamentable spectacle. Une semaine durant, les gabonais ont pu assister au début de ladite campagne de ramassage. Force est de constater aujourd’hui, qu’il semblerait que ce ne fut qu’un coup d’épée dans l’eau.
Ces hommes et femmes atteints de déficience mentale sont revenus dans les demeures qui semblent être les leurs: les rues de Libreville. Le Centre National de Santé Mentale de Melen serait en surpopulation et manque cruellement de produits pharmaceutiques.
Où en sont donc les promesses du ministre de la tutelle concernant leur prise en charge, à l’heure où l’on connaît une véritable hausse de cas positifs de Covid-19 dans le pays?
Le ministère de la Santé serait il à bout de souffle ou négligerait-il la situation des malades mentaux? L’histoire nous dira.