Quand le silence devient un sacerdoce pour la justice gabonaise

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Jamais personne ne saurait expliquer les raisons pour lesquelles la justice gabonaise est aussi silencieuse en ce qui concerne les dossiers judiciaires dont elle à la charge. A telle enseigne qu’aujourd’hui, la population elle-même ne sait plus à quel saint se vouer pour avoir la bonne information.

Le silence dont fait preuve la justice gabonaise se passe de commentaire. Celle-ci contrairement à ce qui se fait sous d’autres cieux est réputée pour son mutisme légendaire. Elle ne s’exprime quasiment jamais sur les dossiers dont elle à la charge et malgré de nombreuses critiques de part et d’autres, on a la désagréablement impression que les choses n’avancent pas dans ce domaine.

A chaque fin de procès par exemple, le scénario est pratiquement le même. Une fois l’audience terminée les hommes et femmes en robes noire se dirigent tous comme un seul homme dans les couloirs pour rejoindre leurs bureaux et ce, sans jamais prêter la moindre attention aux hommes de médias et à la famille qui souvent attend dans le hall pour avoir une information concernant leur parent ou simplement l’affaire en cours.

Notons qu’en ce qui concerne les procès en Angleterre, aux USA, à la CPI en Belgique, en Afrique du Sud, et même au Rwanda, les affaires sont très médiatisées. En effet, sous d’autres cieux, il y a un devoir d’explication auprès des justiciables qui tout vraisemblablement manque cruellement à la justice gabonaise qui semble être étrangement frappée du sceau de la confidentialité qui ne dit pas son nom.

A l’heure où le Gabon s’ouvre de plus en plus vers le monde extérieur notamment à l’international, il serait judicieux pour le ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet, de faire un peu plus preuve de transparence en ce qui concerne les affaires judiciaires. L’objectif étant d’informer régulièrement la population sur le suivi des dossiers traités.

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